Lumière sur Robert Brassard et Luminatruc
// Jeannine Provost - 31 déc. 1969
Numéro : Décembre 2012 / Janvier 2013
Robert Brassard avec sa création : la Big Bang!
photo : Robert Brassard
Il était une fois un professeur en adaptation scolaire à l’Académie de La Sarre, monsieur Robert Brassard, qui rêvait de réaliser de grands projets avec ses étudiants. Un jour, en visitant une boutique, il aperçut une lampe qui le fascina tout de suite. Mais, oups! le prix… Sa mère, Francine, lui dit alors : «Mais, fais-en une, toi-même!» Ce fut le début d’une grande aventure.
Monsieur Brassard se mit à chercher sur Internet des informations sur la technique du I Q LIGHT, source de son admiration.
Celle-ci se réalise avec un certain nombre de morceaux assemblés de diverses façons pour former des sphères, des ovales, des personnages par exemple.
Avec enthousiasme, il se mit à concevoir des formes de carton qu’il réussit à imbriquer les unes dans les autres pour réaliser sa
première lampe destinée à sa mère. Malheureusement, elle ne put tailler que les premiers morceaux, étant atteinte d’un cancer mortel. En souvenir de celle-ci, elle-même ancienne enseignante, dont le conseil fut à l’origine de cette aventure, l’artisan se mit à élaborer de multiples modèles de son cru, en privilégiant la forme sphérique. Il ferait jaillir la lumière de cette sphère comme le professeur fait surgir la lumière dans l’esprit de ses élèves.
Il se mit à la recherche d’autres matériaux rigides comme le plastique de duo-tang, de napperons, de porte-documents. Ce fut bientôt chez-lui un atelier de lampes qui faisaient l’admiration de tous. Le bouche à oreille fonctionna à plein, les lampes se vendaient comme des «petits pains chauds», à un point tel que le passe-temps devint presque une activité à plein temps. Plus il en faisait, plus il avait envie de créer des morceaux de base différents, d’assembler des modèles nouveaux, de fabriquer d’autres objets utilitaires, de penser à l’utilisation d’autres matériaux : ses nouvelles créations furent ainsi entièrement réalisées en bois. Cette aventure mobilisa bientôt toute sa petite famille et sa grande famille scolaire. Il a d’abord fondé une entreprise personnelle appelée Luminatruc. Maintenant, il se propose d’en constituer une autre pour impliquer ses élèves afin de leur donner le goût de créer et leur apprendre à rentabiliser le fruit de leurs efforts. Avec son projet, l’école où il enseigne a gagné le Défi Coup de cœur Pierre-Lavoie l’an dernier, ce qui a valu aux étudiants de se rendre à Montréal.
L’artisan a participé en 2011 au Salon Création du Centre d’Art Rotary de La Sarre et il a récidivé cette année. Des boutiques de la région s’intéressent à son travail, de sorte qu’on peut maintenant trouver ses lampes à la nouvelle Boutique Éco-Mode Gipsy de Rouyn-Noranda et d’Éco Sphère à La Sarre. Ceux qui aimeraient visualiser les résultats, voire même lui passer des commandes, peuvent se rendre sur sa page Facebook sous l’onglet Lampes décoratives Robert Brassard.