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Articles // Général

Bilan d’une défriche culturelle

L’École d’Art La Rallonge, loin d’être un raccourci

// Vanessa Chandonnet - 1 juin 2012

Numéro : Juin 2012

 

L’école d’art La Rallonge initie les plus jeunes aux arts de la scène

 

Plusieurs bons coups marquent le 10e anniversaire de l’École d’Art La Rallonge d’Amos. Une campagne de financement au bilan positif s’ajoute à la liste en révélant ses atouts : élèves, ambassadeurs et clubs sociaux impliqués. Les enseignants préparent maintenant la relève, le conseil d’administration se renouvelle, et l’heure est au bilan.


« Nous avons développé un service à la communauté. Ça a permis à plusieurs jeunes de trouver leur « track », d’être heureux, libres et non-censurés », explique Véronique Filion, première professeur pour l’école. L’entreprise est devenue un organisme sans but lucratif (OSBL) pour mieux soutenir le besoin d’identité culturelle, la ligue d’improvisation a permis de valoriser la différence, et le mouvement a initié une meilleure reconnaissance du travail culturel sur l’ensemble du territoire. Et pour vivre de cette mission, ses porteurs ont dû user de créativité en imbriquant nombre d’outils. « Tu dois donner, faire évoluer, mais manger aussi », précise Bruno Turcotte.


« En bout de ligne, tu ne travailles pas assez pour toi », poursuit celui qui a maintenant envie d’appliquer la bonne recette à ses projets perso. Le flambeau de La Libaba (ligue d’improvisation d’Amos) est déjà passé, et le couple entend prendre les devants. Ils veulent créer de nouveaux produits qui leur ressemblent, ne plus attendre que le téléphone sonne pour jouer. Et bien que Véronique ait remporté le prix du public CFEM cette année, elle n’en demeure pas moins réaliste : « C’est le fun, mais c’est seulement à long terme que tu peux en mesurer l’impact. » Et comme le dit Bruno : « Le bon vote, c’est quand t’achètes un billet pour aller voir un show. Le public doit être au rendez-vous. »


Ils poursuivent la réflexion jusqu’à cerner d’autres besoins. La nécessité d’un lieu de rassemblement pour la communauté artistique se fait sentir, et la défriche est loin d’être terminée. « Il serait temps qu’Amos fasse son coming out culturel, qu’on définisse qui on est avant de savoir où on va », conclut finalement celle qui parle déjà d’exporter son art. Seule certitude, La Rallonge demeure une bonne porte d’entrée pour aller loin. À suivre…

 

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